Comme pour ce qui concerne la philosophie, les cours d'histoire de l'art reprennent dès vendredi 29/09/2023 dans différentes universités populaires du Gard et du Vaucluse.
Je préfère parler d'esthétique parce qu'il s'agit moins d'histoire que d'éducation, ou d'affinage des sens. Il s'agit de fournir un certain nombre de codes permettant aux publics de voir réellement ce qui est à voir dans une peinture, de telle sorte qu'ils y trouvent du sens et du plaisir.
Dans les universités de Uzès - UNIVERSITE POPULAIRE DE L'UZEGE - et d'Avignon - UNIVERSITE DU TEMPS LIBRE - il sera question au premier semestre de Scandales de l'histoire de la peinture.
Il doit encore être possible de s'inscrire en allant sur leur site.
A Uzès, séances hebdomadaires, les lundis de 16h à 17h30 (à partir du 02/10)
A Avignon, séances hebdomadaires, les jeudis de 9h30 à 11h30 (à partir du 05/10)
1 – Scandales de l’histoire de la peinture (8 séances)
Erotisme, mort, religion, mœurs, pouvoir… la liste est longue des ressorts du scandale pictural, sans même évoquer les seuls critères esthétiques. D’une certaine façon, l’idée de scandale est consubstantielle à l’histoire de la peinture – et plus largement de l’image - au sens où un nombre non négligeable de peintures ayant donné lieu à des polémiques ont en même temps constitué des moments décisifs de cette histoire, modifiant les conceptions de la représentation en vigueur jusque-là. La notion de « scandale » constitue ainsi une porte d’entrée appréciable de l’histoire de la peinture. On ne peint plus de la même façon après la révolution réaliste caravagesque, par exemple ; et, nonobstant les résistances qu’entraîne cette peinture pour ses contemporains, le rapport au divin s’en trouve malgré tout régénéré.
Il ne s’agira évidemment pas de recenser tous ses scandales, mais, après une rapide introduction visant à clarifier le concept de « scandale » et sa fonction opératoire en matière de peinture, plutôt d’en distinguer différentes catégories que chaque séance aura pour fonction d’illustrer avec des œuvres emblématiques et significatives d’évolutions décisives.
Au second semestre, à partir du 8 janvier, il sera question de la notion de siècle d'or en peinture.
2 – Siècles d’or (10 séances)
Loin de concerner uniquement la peinture, la notion de « siècle d’or » touche à la puissance politique, économique et culturelle d’une nation. Il nous faudra donc comprendre l’origine de cette expression et ce qu’elle signifie pour l’expression artistique, et plus précisément en termes d’innovation picturale.
En effet, ce moment de puissance et de rayonnement dans une aire géographique donnée rejaillit bien souvent sur l’activité picturale, qui tend à l’exprimer en retour par de nouvelles formes d’expression.
Dans ce cours, nous nous intéresserons aux œuvres picturales de trois moments importants de l’histoire de la peinture : les siècles d’or espagnol, hollandais et britannique en montrant les liens entre, respectivement, l’empire espagnol qui se vivait comme défenseur de la foi et la peinture du Greco et de Ribera, l’avènement de la société marchande et bourgeoise hollandaise et les peintures d’intérieur de Vermeer, ainsi que les natures mortes, et enfin la puissance maritime, industrielle, économique, intellectuelle de l’empire britannique au 19ème siècle et la peinture de Turner.
A Pont Saint esprit - UNIVERSITE POPULAIRE DU GARD RHODANIEN - le cours du premier semestre s'intitule Voir l'invisible
Séances hebdomadaires, les vendredis de 17h15 à 18h45 (à partir du 29/09)
1 – Voir l’invisible (8 séances)
Dans ces huit séances sera proposée une réflexion sur le travail du peintre, sur la nature de sa vision, et surtout sur l’œuvre comme rencontre, potentiellement à la source d’une modification des habitudes de vision, voire d’une évolution existentielle, pour le regardeur.
Durant les deux premières séances nous nous appuierons d’abord sur une courte Nouvelle de Marguerite Yourcenar qui nous permettra une première approche poétique d’un ensemble de thèmes (qu’est-ce que le « voir » de l’artiste ? Quel est son pouvoir révélateur ? Qu’est-ce que l’invisible ? Quelle est la nature de la relation entre le pouvoir temporel et le pouvoir spirituel ? etc.) que nous retrouverons dans les autres séances.
Le cours du second semestre s'intitule Coloristes versus Dessinateurs
2-Dessinateurs versus coloristes (8 séances)
Avec cette opposition il s’agit de se donner une grille de lecture de l’histoire de la peinture en s’appuyant sur des peintres de différentes périodes (Caravage, Poussin, Delacroix, David, etc.). Loin d’être une opposition purement technique et anecdotique, celle-ci recouvre des conceptions assez radicalement différentes de la peinture qui impliquent des enjeux parfois insoupçonnés – esthétiques, certes, mais aussi métaphysiques, religieux et politiques – que nous nous attacherons à expliciter.
Ce sera aussi ce dernier programme A Montpellier - à L'UNIVERSITE DU TIERS TEMPS
Une séance mensuelle les mercredis (9h - 10h30) à partir du 31 janvier 2024.